Skip to content
Recherche

FEQ: Les prouesses vocales, acrobatiques et humaines de Benson Boone

La pluie s’est arrêtée juste à temps pour l’éclatant spectacle de la jeune étoile de la pop

FEQ: Les prouesses vocales, acrobatiques et humaines de Benson Boone

Benson Boone au FEQ

Stéphane Bourgeois

En plus d’avoir du talent et du charisme à revendre, Benson Boone a de la classe. Le jeune prodige d’à peine 23 ans en a fait la brillante démonstration samedi soir devant les 80 000 spectateurs rassemblés sur les plaines d’Abraham dans le cadre du Festival d’été de Québec (FEQ) en offrant une performance particulièrement dynamique.

«Esti qu’il est beau!» se sont exclamées les jeunes filles à mes côtés à quelques reprises. En deux ans à peine, Benson Boone est devenu la coqueluche des jeunes et on a compris pourquoi samedi à Québec. Le jeune musicien moustachu a une aura magnétique qui rend quasi-impossible de détourner le regard de sa personne lorsqu'il est sur scène.


Après la pluie abondante qui a sévi lors des deux premières parties, Julyan et Remi Wolf, le ciel s’est éclairci juste à temps pour la tête d’affiche de la soirée, une des plus grandes vedettes internationales de l’heure. Deux semaines après la sortie de son nouvel album, American Heart, Benson Boone a défendu ses chansons avec un naturel désarmant et en toute sobriété.

En effet, à l’exception de trois ou quatre pirouettes d’usage – devenues sa marque de commerce sur scène – et de quelques modestes pétarades en fin de parcours, l’auteur-compositeur-interprète américain s’est complètement passé d’artifice. Pas de gros jets de flammes, de montage vidéo sur écrans ni de dispositifs de mise en scène extravagants samedi soir, contrairement aux spectacles d’Avril Lavigne et de Simple Plan la veille.

La scène était sobrement ornée d’une plateforme centrale sur laquelle était disposé un piano à queue. En plus de jouer à quelques reprises de l’instrument, le musicien et acrobate à ses heures s’y est élancé à quelques reprises, sans abuser pour autant de ses aptitudes circassiennes.

Car la voix impressionnante et la présence incarnée de Benson Boone suffisent à créer une performance spectaculaire. À plusieurs reprises, l’auteur-compositeur-interprète a exercé des envolées vocales, démontrant qu’il a l’une des voix les plus puissantes de sa génération.

Au bout de trois chansons, le jeune artiste était trempé et pas à cause de la pluie. En bonne bête de scène, il a occupé l’immense terrain de jeu qui s’offrait à lui avec entrain et conviction, s’approchant du public d’une extrémité à l’autre de la scène, sautant et dansant tout du long.

Vêtu d’un t-shirt bourgogne ajusté et de jeans à pattes d’éléphant, Benson Boone s’est adressé à quelques reprises au public, lui disant «merci beaucoup» en français et s’assurant de bien prononcer Québec.

Il a été particulièrement touchant de voir l’émotion de dessiner sur son visage lorsqu’il a constaté l’étendue de la foule devant lui. En pleine interprétation de la balade There She Goes, il a spontanément échappé les mots «oh my god» en voyant les innombrables lumières de téléphone allumées sous ses yeux. Il est revenu sur le sujet un peu plus tard, avouant ne pas avoir réalisé l’ampleur du public sur les plaines.

Dans un moment de vulnérabilité, il a parlé du pouvoir des chansons qui nous accompagnent dans les moments phares de la vie, les meilleurs comme les pires. C’est d’ailleurs la perte d’un proche il y a quelques années qui lui a inspiré le morceau In the Stars, chanson pour laquelle il a gentiment demandé d’éteindre nos caméras de téléphone. «Laissez-moi avoir un moment avec vous», a-t-il dit. Ce fut un des temps forts du spectacle.

Il a aussi été impeccable lorsqu’il a calmement interrompu sa performance pour demander au parterre de créer un couloir de sécurité pour faire circuler une équipe de secouristes assistant une personne évanouie dans la foule. Il a parfaitement détendu l’atmosphère la minute suivante en constatant, amusé, que ses pantalons étaient «définitivement déchirés». (N’aurait été le zoom de caméra qui a suivi sur sa cuisse, personne ne s’en serait rendu compte!)

Après avoir enchaîné avec prestance les chansons pop dansantes et les balades poignantes, dont les populaires Sorry I’m Here For Someone Else en ouverture, Mr Electric Blue (inspirée de son père, a-t-il raconté), et l’entraînante Mystical Magical, Benson Boone a conclu son spectacle sur une note triomphale. «Je sais que vous ne connaissez pas les paroles de toutes mes chansons, mais celle-ci, je crois que vous en connaissez un mot ou deux», a-t-il lancé en guise d’introduction de son succès viral Beautiful Things, durant laquelle des feux d’artifice ont accompagné ses prouesses vocales et, bien sûr, un dernier salto arrière pour la route!

Plus de nouvelles

Pourquoi les jeunes pop stars menacent-elles d'arrêter la pop?
Stefanie Keenan/Oscars/Getty Images; Kevin Mazur/Getty Images; Amy Sussman/Getty Images

Pourquoi les jeunes pop stars menacent-elles d'arrêter la pop?

Ceci est la traduction adaptée d’un article de Brittany Spanos originalement publié par Rolling Stone le 3 décembre 2025. Nous republions l'article originalement intitulé Why Do Pop Stars Keep Threatening to Quit Pop Stardom? avec la permission de son autrice. Notez que certaines subtilités et nuances peuvent différer de la version originale.

Au début du mois, Charli XCX s’est jointe à Substack. Qu’une vedette pop cherche à partager ses réflexions dans un format de type infolettre, plus long et personnel, n’a rien d’étonnant (son amie Lorde tenait notamment un journal de tournée bien avant la montée en popularité de Substack ces dernières années). Ses deux premières publications contiennent toutefois d’importantes réflexions sur sa vie d’artiste pop, plus précisément sur sa manière d’exister comme telle en ce moment.

Keep ReadingShow less
Gorillaz prennent la route vers 'Damascus' avec Yasiin Bey et Omar Souleyman
Photo courtoisie de Gorillaz

Gorillaz prennent la route vers 'Damascus' avec Yasiin Bey et Omar Souleyman

Ceci est la traduction adaptée d’un article de Jon Blistein, originalement publié par Rolling Stone le 12 décembre 2025. Nous republions l'article originalement intitulé Gorillaz Hit the Road to ‘Damascus’ on New Song With Yasiin Bey and Omar Souleyman avec la permission de son auteur. Notez que certaines subtilités et nuances peuvent différer de la version originale.

Gorillaz se lancent dans une nouvelle aventure autour du monde avec Damascus, leur nouveau single en collaboration avec Yasiin Bey (anciennement Mos Def) et le chanteur syrien reconnu Omar Souleyman.

Keep ReadingShow less
Loud revient en force avec «Douze sur Douze»
Éléonore Côté-Savard

Loud revient en force avec «Douze sur Douze»

À l’aube de la sortie de Douze sur douze, Loud parle avec calme et décontraction. L’artiste se trouve dans un moment particulier, après près de quinze ans à occuper une place centrale dans le rap québécois, de Loud Lary Ajust à ses projets solos qui l’ont propulsé au cœur du mainstream. Aujourd’hui, il aborde la réception avec recul; «Je suis plus capable de vivre avec toutes sortes de réceptions, comme de moins les prendre personnellement ou d'une manière dure», dit-il. «Je ne contrôle pas la réception, que ce soit de mon public fidèle ou juste du monde à l'intérieur.»

Ce détachement relatif s’est construit avec le temps. Loud décrit une période où les chiffres obsédaient tout le monde autour de lui. L’ascension fulgurante après Une année record l’avait forcé à mesurer son succès en données concrètes. «Tout d'un coup, on est super fascinés par les chiffres», raconte-t-il. Il se souvient du moment où l’équipe suivait les classements radio au jour près, où l’idée de topper un single devenait un objectif. «Pendant un moment, je pense qu'on chassait ça un peu.» Avec le recul, il voit les limites créatives de cette logique. Selon lui, ce qui a fait fonctionner ses premiers succès, «c’est qu’il n’y avait justement pas de stratégie claire». L’instinct, l’élan, la passion, voilà ce qu’il veut retrouver.

Keep ReadingShow less
PUP, Wheatus et Buzzcocks à Pouzza 2026
Vanessa Heins

PUP, Wheatus et Buzzcocks à Pouzza 2026

Au cœur du printemps montréalais, le Pouzza Fest revient pour sa 14ᵉ édition, qui se tiendra du 15 au 17 mai 2026. Fidèle à sa tradition, le festival investira le Quartier des spectacles de Montréal pour une célébration punk rock qui fait vibrer la ville depuis près de 15 ans. Créé en 2011, Pouzza est devenu un rendez-vous incontournable pour les amateurs de punk, ska, garage et rock alternatif, réunissant des artistes locaux et internationaux dans une constellation de salles et de scènes extérieures.



Cette année, la programmation atteint des sommets avec 165 groupes, allant des légendes comme Wheatus, Buzzcocks, PUP et Cancer Bats à des formations émergentes telles que Pinkshift, Home Front et Weakened Friends. Le festival met également en lumière la scène québécoise avec des artistes comme Les Dales Hawerchuk, Carences et Jenny Woo, illustrant l’engagement de Pouzza à marier figures établies et découvertes surprenantes.

Keep ReadingShow less
Turnstile se confie sur leur nomination aux Grammy et leur année record
Alexis Gross

Turnstile se confie sur leur nomination aux Grammy et leur année record

Ceci est la traduction adaptée d’un article de Brenna Ehrlich, originalement publié par Rolling Stone le 11 décembre 2025. Nous republions l'article originalement intitulé Turnstile Talk About Their Historic Grammy Nods — and the One Dream They Still Want to Come True avec la permission de son autrice. Notez que certaines subtilités et nuances peuvent différer de la version originale.

Pour le chanteur de Turnstile, Brendan Yates, une grande partie de l’année passée a semblé comme un rêve — une description qu’il glisse tout au long de sa conversation avec Rolling Stone à la suite des dernières nominations aux Grammy de son groupe. Le groupe hardcore de Baltimore a marqué l’histoire le mois dernier lorsque leur quatrième album, Never Enough, a reçu des nominations dans les catégories Rock, Metal et Alternative, ce qui marque la première fois qu’un même artiste est nommé dans ces trois catégories au cours d’une seule année. Et ce n’est là que le point final sur un incroyable douze mois.

Keep ReadingShow less