Choses Sauvages – «Choses Sauvages III»
Avec la parution de son troisième album ce vendredi, le groupe rock rétro-psychédélique Choses Sauvages s’impose parmi les plus incontournables de la scène musicale québécoise. À la fois planantes et dansantes, les neuf nouvelles chansons de la formation menée par le bassiste et chanteur Félix Bélisle surprennent par leurs nombreuses influences, allant de la new wave au post-punk. «On vous propose un disque intimiste, aux sonorités crues et live, où on vous invite à faire partie de l’enregistrement», détaille le leader, également parolier du groupe, dont les textes explorent ici les nombreuses angoisses de notre époque. Choses Sauvages lancera ce nouvel album le 18 avril au Grizzly Fuzz, à Québec, et le 25 avril au Club Soda, à Montréal.
High Klassified – «Ravaru»
Sur son premier projet entièrement en français, le réputé compositeur et producteur High Klassified (The Weeknd, Future, Damso) continue de mettre Laval, son lieu de résidence, sur la carte avec originalité. Le titre Ravaru signifie d’ailleurs Laval en japonais! Pour créer ces sept nouveaux titres, il s’est entouré de collaborateurs hétéroclites réputés, dont les Québécois Hubert Lenoir et St-Prince ainsi que les rappeurs français Ateyaba et Dau. Comme toujours, High Klassified se démarque par ses grooves irrésistibles et envoutants, qui se marient à merveille aux airs de rap infusés de R&B, de jazz et de soul livrés par ses confrères et consœurs. Rafraîchissant!
Hanorah – «Heavenly One»
La Montréalaise Hanorah nous offre un très bel avant-goût de son prochain EP, Closer Than Hell, qui sortira le 9 mai prochain, avec cette chanson douce, sorte de berceuse country-soul portée par la voix sublime et chargée d’émotions de l’artiste multidisciplinaire. Empreinte de vulnérabilité, Heavenly One est décrite comme une «onde de guérison éthérée pour affronter une rupture». Se déployant tout en lenteur, le titre comporte plusieurs belles tournures musicales, inspirées notamment par le rock et le shoegaze, brouillant ainsi superbement les frontières entre les genres musicaux.
Mike Clay – «Felix»
Quelques jours après Ariane Moffatt, au tour de Mike Clay de lancer un nouveau projet sans préavis, lui qui avait seulement sorti le mois dernier l’extrait Camion de fruits, chanson pop feel good aux influences latines et tropicales. Tout aussi chaleureux et rythmés, les quatre autres titres de ce mini-album versent dans la même ambiance de vacances au soleil. Et pour cause, ils ont tous été composés en Amérique latine. Le titre du EP est un hommage à Félix Renaud un ami de l’artiste. «Cette collection de chansons aurait tout aussi bien pu s’appeler Un essai philosophique sur l’Amour et l’Amitié à écouter dans la banquette arrière du Uber vers l’aéroport avec un billet allez-simple dans ma poche mais, Félix ça sonnait mieux», dit-il.
Rafaëlle Roy – «Alone»
La cote de popularité de Rafaëlle Roy est particulièrement impressionnante pour une artiste qui n’a que quelques singles à son actif. Comptant plus de 160 000 abonnés sur Instagram, la chanteuse qui a été finaliste à La Voix en 2019 enchaîne les plateaux télé et les spectacles aux quatre coins du Québec. Sortie mardi, la power ballad Alone, qui met de l’avant la puissance de sa voix, est sa première chanson en anglais. «Ça vient d’une place très sombre dans ma vie, quand j’avais 19 ans», a-t-elle précisé dans une vidéo accompagnant sa sortie. Pour la composer, elle s’est entourée du musicien et réalisateur Jacob Prévost. Attendez-vous à entendre le nom et la musique de Rafaëlle Roy souvent au cours de la prochaine année.

















Comment 50 Cent a-t-il obtenu les vidéos de Diddy pour son documentaire?
Ceci est la traduction adaptée d’un article de Cheyenne Roundtree, originalement publié par Rolling Stone le 11 décembre 2025. Nous republions l'article originalement intitulé How Did 50 Cent Get That Sean Combs Footage? Diddy’s Videographer Explains avec la permission de son autrice. Notez que certaines subtilités et nuances peuvent différer de la version originale.
Le documentariste engagé pour filmer Sean «Diddy» Combs au cours des deux dernières années a éclairci la façon dont Netflix a obtenu des images tournées en coulisses dans les jours précédant son arrestation.
Michael Oberlies a démenti les rumeurs en ligne voulant qu’il y ait eu un «conflit d’honoraires ou un problème contractuel», affirmant plutôt que 50 Cent et le réalisateur de Sean Combs: The Reckoning se seraient retrouvés avec les images parce qu’il avait engagé un pigiste pour le remplacer brièvement.
«Depuis plus de deux ans, nous travaillons sur un projet dressant le profil de Sean‘Diddy’Combs», déclare Oberlies dans un communiqué transmis à Rolling Stone. «Les images en question n’ont pas été diffusées par moi ni par quiconque autorisé à gérer le matériel de Sean Combs; elles l’ont été par un tiers qui m’a remplacé pendant trois jours alors que j’étais à l’extérieur de l’État. Cet incident n’a rien à voir avec un conflit d’honoraires ou un problème contractuel. Les actions des parties impliquées reflètent un manque d’intégrité que tout conteur devrait éviter. Utiliser des images destinées à notre projet pour faire avancer un récit qui n’est pas le nôtre est à la fois contraire à l’éthique et inacceptable.»
La façon dont Netflix a obtenu ces images stupéfiantes pour la série documentaire en quatre épisodes est devenue un thème central entourant le projet. La réalisatrice Alexandria Stapleton et Netflix ont affirmé dans des déclarations antérieures que les images avaient été «obtenues légalement».
Les caméras montrent Combs dans sa chambre d’hôtel du Park Hyatt à New York le 10 septembre 2024, soit seulement six jours avant son arrestation. (L’homme de 56 ans a été acquitté des accusations les plus graves en juillet, mais a été condamné à 50 mois de prison après avoir été reconnu coupable de deux chefs liés au transport en vue de solliciter des actes de prostitution.)
Bien que relativement brèves, les images offrent un accès sans précédent au sanctuaire intérieur de Combs. En filmant son propre projet documentaire potentiel, Combs dit à son avocat de la défense criminelle Marc Agnifilo de ne pas se limiter à apparaître à CNN pour diffuser son récit, mais plutôt de trouver «quelqu’un qui a déjà travaillé dans la business médiatique et propagandiste la plus sale qui soit» afin de cibler de potentiels jurés sur Instagram et TikTok.
Il donne des indications au vidéaste remplaçant présumé, lui demandant d’obtenir des «plans de coupe» d’agents de police qui se trouvent sur un toit voisin. Combs serre des fans dans ses bras et leur sourit dans un bar local de Harlem, mais de retour dans son VUS, il rit en disant qu’il a besoin de désinfectant pour les mains et qu’il veut prendre un bain chaud parce qu’il «a été dans les rues, parmi le monde».
Combs a aussi été filmé en train d’exploser de colère lorsqu’il a appris la poursuite pour harcèlement sexuel déposée contre lui par Dawn Richard, ancienne membre de Danity Kane et de Diddy-Dirty Money, déclarant que «les gants sont enlevés». Il a demandé aux membres de son entourage, dont son fils adulte Justin, de faire circuler de vieux extraits montrant Richard en train de le complimenter en entrevue. Il a aussi sollicité un service de Kalenna Harper, autre membre de Diddy-Dirty Money, la suppliant de publier une déclaration contredisant les allégations de Richard. Lors des audiences préliminaires, les procureurs du Disctrict Sud de New York ont présenté les appels et messages répétés de Combs à Harper comme une forme de manipulation de témoin. (Harper a éventuellement publié une déclaration. Les avocats de Combs ont nié l’accusation.)
Oberlies travaille avec Combs depuis au moins 2019. Photographe personnel résident pour le magnat de la musique, cet homme de 36 ans a immortalisé son cinquantième anniversaire rempli de célébrités dans sa maison de Los Angeles; documenté l’enregistrement de The Love Album: Off the Grid en 2023; et même accompagné les fils adultes de Combs au tribunal en signe de soutien lorsque celui-ci a été inculpé pour trafic sexuel fédéral et complot de racket le 17 septembre 2024. (Rolling Stone a tenté de joindre le vidéaste pigiste pour obtenir des commentaires.)
Combs a semblé pris de court par le fait que Netflix avait obtenu les images, son équipe envoyant une mise en demeure à Netflix avant la diffusion du documentaire.
Qualifiant le projet de «campagne de salissage» et accusant la plateforme d’enfreindre les lois sur le droit d’auteur si elle diffusait les images, les avocats de Combs ont affirmé qu’il «n’a jamais hésité à entreprendre des démarches judiciaires contre des médias ou d’autres entités qui violent ses droits, et il n’hésitera pas à le faire contre Netflix», selon une copie de la lettre obtenue par Rolling Stone. (Plus tôt cette année, Combs a poursuivi NBCUniversal pour 100 millions de dollars concernant son documentaire Diddy: The Making of a Bad Boy. L’affaire est toujours en cours.)
Cependant, depuis la diffusion du documentaire, Combs n’a intenté aucune action judiciaire contre Netflix. Stapleton a déjà affirmé qu’elle avait obtenu les images «légalement» et qu’elle détenait «les droits nécessaires» pour les inclure. «Nous avons déplacé ciel et terre pour protéger la confidentialité de l’identité du réalisateur», a-t-elle déclaré dans un communiqué. «Une chose à propos de Sean Combs, c’est qu’il se filme constamment, et c’est une obsession depuis des décennies. Nous avons aussi contacté l’équipe juridique de Sean Combs à plusieurs reprises pour une entrevue et des commentaires, mais nous n’avons pas eu de réponse.»