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Marianne Faithfull, icône des années '60, est décédée

La muse des Rolling Stones était âgée de 78 ans.

Marianne Faithfull, icône des années '60, est décédée
David Redfern/Redferns/Getty Images

Ceci est la traduction adaptée d’un article de Kory Grow, originalement publié par Rolling Stone le 30 janvier 2025. Nous republions l'article originalement intitulé Marianne Faithfull, ‘As Tears Go By’ Singer Who Infused Dramatic Depth in Pop, Dead at 78, avec la permission de son autrice. Notez que certaines subtilités et nuances peuvent différer de la version originale.

Marianne Faithfull, artiste pionnière qui a dépassé son statut de it girl des années soixante pour entamer une seconde carrière remarquable comme autrice-compositrice-interprète, est décédée jeudi à l'âge de 78 ans.


«C’est avec grande tristesse que nous annonçons le décès de la chanteuse, auteure et actrice Marianne Faithfull», a déclaré son représentant dans un communiqué. «Marianne s’est éteinte paisiblement à Londres aujourd’hui, entourée de sa famille aimante.»

Faithfull s’est fait connaître en 1964 avec son premier single, la ballade As Tears Go By. Ce morceau, qui allait devenir un classique, fut la première chanson écrite par Mick Jagger et Keith Richards. Bien qu’elle n’avait que 17 ans et que sa voix était encore fragile, elle interprétait ces paroles sur l’exclusion avec une sincérité qui marquera toute son œuvre. Elle enchaîna les succès au milieu des années soixante avant de disparaître de la scène, emportée par une dépendance à l’héroïne, une descente aux enfers qu’elle évoquera plus tard dans les paroles de Sister Morphine, reprise par les Rolling Stones.

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Elle fait un retour fracassant en 1979 avec Broken English, un album influencé par le punk et la new wave, où elle affichait une nouvelle approche sombre, parfois crue. Des titres comme The Ballad of Lucy Jordan, Guilt et une reprise de Working Class Hero de John Lennon correspondaient parfaitement à sa voix, devenue plus grave au fil des années. (Broken English lui valut une nomination aux Grammy Awards dans la catégorie Meilleure performance vocale rock féminine.) Pendant plus de 40 ans, elle poursuivit son chemin, explorant l’amour et les relations sur fond de paysages sonores intenses. Ces dernières années, elle avait interprété des chansons de PJ Harvey, Nick Cave, Roger Waters, Leonard Cohen et Bob Dylan, entre autres. Son dernier album, Negative Capability, paru en 2018, fut salué par Rolling Stone comme un «chef-d’œuvre de fin de carrière».

Propulsée sous les projecteurs dès son adolescence, Faithfull fut longtemps éclipsée par les scandales. En couple avec Jagger de 1966 à 1970, elle fut la cible des tabloïds après une descente de police chez Keith Richards en 1967, où elle fut retrouvée nue, simplement couverte d’une peau de fourrure. À la fin des années soixante, elle était sans domicile et dépendante à l’héroïne. Après la mort de son fils, elle tenta de mettre fin à ses jours. Elle se désintoxiqua au milieu des années quatre-vingt, juste avant de se réinventer à nouveau avec Strange Weather (1987), album aux influences jazz et cabaret, où elle proposait une nouvelle interprétation de As Tears Go By.

Ces dernières années, Faithfull avait affronté de nombreux problèmes de santé. Outre un diagnostic d’hépatite C, elle avait été soignée pour un cancer du sein en 2016 et avait subi une opération de remplacement de l’épaule deux ans plus tard.

Tout au long de sa carrière, elle revisita à plusieurs reprises As Tears Go By. Dans une entrevue accordée à Rolling Stone en 2014, elle soulignait la profondeur du morceau. «Je la chante encore tous les soirs», confiait-elle. «Je trouve toujours que c’est une très belle chanson. Je suis toujours très reconnaissante que Mick et Keith me l’aient donnée et écrite pour moi. J’ai soudainement compris son sens profond quand j’avais environ 40 ans, en réalisant qu’elle était une autre version de The Lady of Shalott d’Alfred Lord Tennyson. Cette révélation m’est venue lors d’un de ces moments de lucidité qui, comme je vous l’ai dit, me surviennent périodiquement. Celui-là, c’était quand je suis devenue sobre.»

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Ce détachement relatif s’est construit avec le temps. Loud décrit une période où les chiffres obsédaient tout le monde autour de lui. L’ascension fulgurante après Une année record l’avait forcé à mesurer son succès en données concrètes. «Tout d'un coup, on est super fascinés par les chiffres», raconte-t-il. Il se souvient du moment où l’équipe suivait les classements radio au jour près, où l’idée de topper un single devenait un objectif. «Pendant un moment, je pense qu'on chassait ça un peu.» Avec le recul, il voit les limites créatives de cette logique. Selon lui, ce qui a fait fonctionner ses premiers succès, «c’est qu’il n’y avait justement pas de stratégie claire». L’instinct, l’élan, la passion, voilà ce qu’il veut retrouver.

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