Après deux fiascos devenus légendaires, Billy McFarland tente encore une fois de réécrire son histoire dans l’univers des festivals. L’homme derrière le désastre de Fyre Festival, condamné à six ans de prison en 2018 pour avoir floué investisseurs et festivaliers, a finalement réussi à organiser un événement qui a réellement eu lieu. Rebaptisé PHNX, son nouveau projet s’est déroulé du 5 au 8 décembre sur l’îlot de Diamond Cay, une île privée au large du Honduras, avec des billets variant de 200 à 500 000 dollars USD.
Cette simple tenue de l’événement représente déjà une forme de victoire pour McFarland, vu sa réputation. Mais cette «résurrection» demeure fragile. Malgré la présence de French Montana en tête d’affiche et d’un programme promettant une expérience exclusive, PHNX a surtout suscité des réactions moqueuses en ligne. Les images publiées par McFarland lui-même montrent un site modeste, quelques installations minimalistes et une foule quasi absente.
La participation réelle semble avoir été très limitée, au point où des publications locales indiquaient que des résidents étaient invités gratuitement afin de gonfler le nombre de spectateurs. Même le volet numérique, censé étendre la portée du festival, n’a pas pris. Le livestream, vendu pour une dizaine de dollars canadiens, n’a attiré qu’une centaine de spectateurs simultanés au plus fort de la soirée.
Sur place, l’expérience n’a pas été très convaincante. Des problèmes techniques, dont des pannes de courant intermittentes, ont perturbé certaines performances. Les options alimentaires ont aussi été ridiculisées, un utilisateur sur X rapportant que l'option végétarienne était du riz blanc et un épi de maïs. French Montana, pourtant la tête d’affiche, aurait eu du mal à entraîner la foule, jugée apathique malgré les feux d’artifice.
Pour McFarland, PHNX n’a rien du naufrage de Fyre Festival, mais il peine à démontrer qu’il peut réellement livrer un projet d’envergure. Le festival s’est tenu, certes, mais au prix d’une fréquentation faible, d’un bilan financier probablement déficitaire et d’une crédibilité toujours aussi fragile.


















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